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Plus on est de fous…

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Quoi de mieux qu’un conte fantastique et ô combien amusant pour égayer le temps des fêtes? Les tout-petits (tout comme les anciens tout-petits qui ont besoin d’une dose d’Astérix tous les ans) ont Ciné Cadeau à Télé-Québec, mais, cette année, les plus grands ont Un village de fous, de Neil Simon, au Théâtre Jean-Duceppe.

Il était une fois, dans le village de Kulyenchikov, en Ukraine, tous les citoyens étaient fous, voire demeurés : ils vendaient des fleurs et les nommaient « poisson », mais ils accrochaient des poissons à leurs guirlandes, ils gardaient leurs vaches à l’envers pour que le crème reste au-dessus et apprenaient à s’asseoir vers l’âge de maturité. Mais cette folie n’était pas génétique! Elle était le résultat d’un sort jeté il y avait deux cents ans par le comte Yousekevitch pour venger la mort de son fils. Notre conte commence avec l’arrivée du professeur Léon Tolchinsky (Antoine Durand) qui est là pour enseigner à Sophia Zubritzky (Émilie Bibeau), la fille du docteur du village (Claude Prégent). Les parents de Sophia ne tardent pas à expliquer, tant bien que mal, le sort à Léon, car il est en son pouvoir de le conjurer, mais il n’a qu’une journée (25 heures selon certains personnages) pour le faire. Pour conjurer ledit sort, raconte la tradition, Léon doit rendre Sophia intelligente. À leur première rencontre, Léon a le coup de foudre pour Sophia et accepte de sauver le village, quitte à devenir fou, lui aussi, les 24 heures écoulées. Mais voilà qu’il y a un autre prétendant. Le Comte Yousekevitch actuel (Luc Bourgeois) veut aussi épouser Sophia, car l’autre moyen de conjurer le sort serait qu’un Yousekevitch épouse la fille des Zubritzky.

Mise en scène par Monique Duceppe, Un village de fous est un véritable cadeau pour les fêtes. Les décors de Normand Blais rappellent les contes de fées de notre enfance, donnant une atmosphère enfantine, naïve et fantastique à la pièce. Les maisons russes un peu croches et un peu caricaturées, les moutons qui sautent par dessus le soleil et la lune, les arbres de carton, tout est là pour enchanter. De même, tous les acteurs sont incroyables et chaque instant de leur jeu réjouit, particulièrement le jeu de Luc Bourgeois dont le conte Yousekevitch est un méchant hors pair. À la fois caricature de tous les méchants imaginables et détente comique à tous les fous qui se prennent au sérieux, le personnage de Bourgeois interagit avec le public et le met — très facilement d’ailleurs — dans sa poche.

Comme pour tout bon conte, il y a une morale universelle à cette histoire désopilante. En effet, bien que la pièce ait été écrite en 1981 et ait lieu à la fin du XIXe siècle, la conclusion est on ne peut plus à propos.

Un village de fous et le temps des fêtes se terminent le 9 février au Théâtre Jean-Duceppe.

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